Escapade à Nîmes et sa région
Cette escapade de trois jours dans le sud fût pleine de bonne humeur. La première étape au Pont du Gard nous a révélé sous un grand soleil cet immense aqueduc et une charmante rivière aux eaux très claires dont on a du mal à imaginer les crues ravageuses que nous a décrites notre guide. Nous avons ensuite parcouru la ville de Nîmes et ses monuments romains, les Jardins de la Fontaine et la Tour Magne au sommet de laquelle certains n’ont pas hésité à grimper pour avoir une vue magnifique sur la ville et ses environs. Le Castellum, point d’arrivée de l’eau de l’aqueduc, nous a permis d’apprécier le génie romain pour les travaux hydrauliques : distribution de l’eau dans les divers quartiers de la ville et nettoyage des égouts si nécessaire. La Maison Carrée, dédiée aux petits-fils d’Auguste, « princes de la jeunesse », très lumineuse, séduit par l’harmonie de ses proportions. Nous avons fini la journée confortablement installés sur les gradins des arènes pour écouter l’histoire de ce monument, l’évocation des terribles jeux du cirque à l’époque romaine, son utilisation comme abri- forteresse pendant les périodes troubles du Moyen Age, et enfin, de nos jours, lieu des corridas, faisant partie de la culture vivace de cette région de France ou encore cadre de spectacles à grande échelle.
Le lendemain, la visite du nouveau Musée de la Romanité, à l’excellente scénographie, nous a permis d’apprécier l’histoire antique de la région, période gauloise et période romaine, jusqu’aux premières heures du Moyen Age, vérifiant ainsi la continuité dans la civilisation et l’art sur un millénaire. Ce bain de culture fut suivi d’un épisode plus ludique avec la visite d’une manade de taureaux camarguais, dont le propriétaire nous a parlé avec passion, précédée par la dégustation des produits locaux dans un excellent déjeuner à base de moules de Bouzigue, riz de Camargue et daube de taureau, arrosés bien sûr d’un excellent petit rosé des sables. Un petit tour à Aigues-Mortes a clos cette journée par une promenade paisible dans les ruelles, à l’ombre de la tour Constance, longtemps utilisée comme prison de femmes protestantes, cette religion étant fortement ancrée dans la région et durement réprimée par Louis XIV.
Le dernier jour, départ pour les Cévennes en commençant par la Bambouseraie d’Anduze, où un guide plein d’humour nous a fait découvrir quelques-unes des centaines d’espèces de bambous et leur utilisation si caractéristique de l’Asie (un véritable village « laotien » est reproduit dans la bambouseraie). Les camélias et rhododendrons en pleine floraison ont ajouté un grand charme au parcours. L’après-midi, un petit train a été mis à notre disposition (un seul wagon et rien que pour nous !) pour remonter le long des rives du Gardon, nous offrant quelques beaux points de vue sur les contreforts des Cévennes jusqu’à St Jean du Gard où le bus nous a retrouvés pour nous reconduire à St Ismier.